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Tunisie - Contaminants dans l’huile d’olive : Terra Delyssa épinglée par 60 Millions de consommateurs

  • Photo du rédacteur: Adam AYARI
    Adam AYARI
  • il y a 19 heures
  • 2 min de lecture

Auteur Adam AYARI


L’huile d’olive Terra Delyssa, fierté tunisienne sur la scène internationale, est au cœur d’une polémique sanitaire révélée par le magazine français 60 Millions de consommateurs. Dans une enquête choc publiée récemment, le mensuel a passé au crible 22 huiles d’olive vierges extra, conventionnelles et biologiques, parmi les plus populaires en grande surface. Le constat est alarmant : aucune des références analysées n’échappe à la contamination par des substances indésirables. Et Terra Delyssa, produite en Tunisie et largement exportée, n’est pas épargnée.


Si l’huile d’olive reste globalement bénéfique pour la santé grâce à sa richesse en acide oléique (oméga-9), reconnu pour maintenir un taux de cholestérol normal, l’étude révèle que cette vertu nutritionnelle est assombrie par la présence systématique de polluants. Toutes les huiles testées contiennent des plastifiants – substances potentiellement perturbatrices du système endocrinien. Pire encore, certaines marques, dont Terra Delyssa et Carapelli, atteignent des niveaux proches de 5 mg/kg, un seuil jugé préoccupant.


Autre problème soulevé : la présence d’hydrocarbures d’huiles minérales (MOSH/MOAH), dérivés du pétrole, dont les effets sur la santé peuvent être toxiques. Si l’huile Eco+ affiche un record inquiétant de 10 mg/kg de MOAH – cinq fois la limite européenne recommandée –, d’autres marques en contiennent également, bien que dans des proportions moindres. Terra Delyssa n’est pas citée parmi les pires sur ce point, mais son score en plastifiants suffit à soulever des inquiétudes.


L’étude ne s’arrête pas aux composants chimiques. Elle met également en lumière des défauts sensoriels sur un tiers des huiles analysées – un critère incompatible avec l’appellation “vierge extra”. Des anomalies gustatives ont ainsi été détectées, remettant en question l’authenticité de certaines huiles.


Une déception pour la marque tunisienne, qui jouit d’une forte notoriété à l’international, notamment aux États-Unis et en Europe, où elle est souvent présentée comme un symbole de qualité méditerranéenne. Mais cette mise en cause appelle à plus de vigilance dans la chaîne de production, du pressage à la mise en bouteille, en passant par le stockage.


Dans le classement global, quelques marques se distinguent positivement : Costa d’Oro bio, sans MOAH et bien équilibrée en stérols, Puget, très faible en plastifiants et sans défauts gustatifs, et H de Leos, qui frôle l’excellence – mais à des prix bien plus élevés, jusqu’à 60 € le litre.


L’enquête invite donc les consommateurs à ne pas se laisser séduire uniquement par les labels et les origines géographiques. Même les huiles d’olive issues de cultures biologiques, ou arborant fièrement leur terroir d’origine, comme Terra Delyssa, doivent faire l’objet d’un examen rigoureux.

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